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ET SI CEUX DE PEKIN 2022…

Les JO de Tokyo 2020 reportés.
Vendredi, 24 avril 2020

La Jonchère (SUI), le 24 avril 2022 : Depuis l’annonce officielle du report en 2021 des JO de Tokyo, les médias commentent, jusque dans les moindres détails, la nature de l’impact sur le calendrier sportif, l’économie japonaise, celles des fédérations internationales de sport impliquées. D’autres observateurs prennent de la hauteur et se livrent à une analyse pragmatique d’un autre impact potentiel du même Coronavirus. Leurs commentaires agitent et dressent l’oreille des acteurs de la scène olympique. En décembre de cette année, des épreuves test des XXIVèmes  Jeux olympiques d’hiver de Pékin 2022 (du 4 au 20 février) sont d’ores et déjà planifiées. Auront-elles lieu?

Il faut en effet garder à l’esprit que chacune des disciplines composant le programme des Jeux, doit s’acquitter de compétitions officielles, faisant office de tests grandeur nature. Ces épreuves mettent en scène tous les acteurs concernés, sportifs et leur fédération en tête, mais également le comité d’organisation, sa logistique, ses transports, l’hébergement, la sécurité, ainsi que d’autres partenaires sensibles, la télévision, le chronométrage et ses multiples périphériques. Concernée au premier chef, la société Swiss Timing à  Corgémont. Pour elle, comme pour toutes autres parties prenantes, ces tests sont indispensables.

En ce qui concerne les sports de glace, patinage, short track, hockey, curling, des expertises peuvent avoir lieu en tous temps ou presque, celles des disciplines de neige doivent avoir lieu en saison, en hiver, soit dès décembre. Dans la mesure où des correctifs doivent être apportés, plusieurs mois de travaux, de développements devront être consacrés à ces ajustements. Dans ce cas, des « tests events » reportés en décembre 2021, à deux mois des JO, ne pourraient être envisagés.

Comme du papier à musique.

Une épreuve olympique se lit comme une œuvre musicale. Tous les intervenants doivent respecter leur propre partition à la lettre, à la note près. Chaque opération, phase de jeu, ou de course, liste des départs, biographies des athlètes, statistiques, chaque document imprimé, affiché, répond à un protocole défini par une somme impressionnante de procédures, de protocoles, patiemment rédigés par les experts du CIO, les représentants des fédérations et les prestataires de services. Ce processus porte un nom, celui d’ORIS, l’Olympic Results & Information Services. Créé en 1998, il déploie ses effets pour la première fois aux Jeux de Sydney, en 2000. A l’origine de cette décision, le chaos retentissant du responsable informatique du rendez-vous olympique d’Atlanta de 1996. Les pieds pris dans l’écheveau de ses réseaux, IBM n’a eu son salut qu’à l’intervention en dernière minute des horlogers suisses chronométreurs, pour rétablir la situation. A deux pas d’un naufrage historique, le CIO prend la mesure de « l’incident », renverse la table et confie le dossier à ses propres informaticiens.  Aux JO aujourd’hui, ORIS a valeur d’évangile.

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Organisation - Events - Cities - Federations (sport)