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ECRIRE SANS PERMIS !

Le journaliste a la carte.
Vendredi, 16 octobre 2020

La Jonchère (SUI), le 16 octobre 2020 : Sur fond de Covid19, le métier de journaliste serait  aujourd’hui menacé sur plusieurs fronts. L’Association Internationale de la Presse Sportive (AIPS) nous le rappelle. Le métier et ses acteurs vivent au quotidien des situations parfois discriminatoires. Les journalistes les plus aiguisés sont en première ligne les plus visés.

On le sait, des dispositions existent pour maîtriser l’expansion de la pandémie. Restrictions d’accès, distances de sécurité, port d’un masque. Ces mesures sont parfaitement acceptables et largement respectées par les professionnels. Ce qui pose problème parfois, c’est une application au quotidien très personnelle de ces décisions.

Choisir c’est renoncer, nous prévient André Gide. Cette maxime vaut son pesant de sensibilité, lorsqu’il s’agit d’accorder les rares places de travail autorisées dans une tribune de presse. Qui accepter ? Qui refuser ? Selon l’autorité en charge, les critères de sélection pourraient varier de manière déconcertante.

La logique commande, qu’en tête de ces critères, devrait figurer la carte de presse, prouvant le statut de professionnel du titulaire. La réalité est tout autre. Ce sésame ne serait pas ou plus du tout requis, c’est selon, au profit de choix, de sélection aléatoire, basée en majorité sur les bonnes relations et surtout bonnes disposition du requérant à l’endroit des locataires du lieu.

Tout le monde sait écrire. Du moins on l’espère. Ce qui pose problème, ce sont les règles qui président à la rédaction. Conduire une voiture, avec plus ou moins de talent, est à la portée de n’importe quel « pékin ». La preuve nous en est offerte chaque jour. Mais tous les as du volant savent-ils que ce triangle rouge sur la pointe est un « cédez le passage » ?

En termes de journalisme, on pardonnera à l’auteur d’un article  les deux rr à chariot. Mais en revanche, on ne lui pardonnera pas une information infondée, non vérifiée, partisane, médiocre. A ce niveau de responsabilités, écrire est un métier.

C’est tout le sens d’une carte de presse. Un permis d’écrire. Comme celui de conduire. Bon, je vous l’accorde, sur la route, comme dans les rédactions, il y a de bons éléments et parfois d’autres plus discutables. C’est la vie. Mais, dans sa très large majorité, la carte de presse et le parcours éducatif suivi par chaque détenteur, met le lecteur à l’abri de toute dérive rédactionnelle.

Le journalisme, comme celui de chauffeur, est un métier.

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Organisation - Events - Cities - Federations (sport)