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DES JEUX REPORTÉS ? VRAIMENT ?

Les fédérations internationales retiennent leur souffle.
Lundi, 15 juin 2020

La Jonchère (SUI), le 15 juin 2020 : Des indices, des petites phrases, des allusions à peine voilées et surtout un faisceau grandissant de présomptions alimentent chaque jour les spéculations quant à une annulation pure et simple des JO de Tokyo. Le sujet est suffisamment grave pour mobiliser, en toute discrétion, tous les locataires de l’Olympe autour de son Président, Thomas Bach, pour évaluer les scénarios possibles. Le pire même.  Une opération s’est déroulée le 27 mai, lors de visioconférences d’une ampleur encore jamais atteinte. Les 206 comités olympiques ont été « sondés », donnant à la démarche une dimension planétaire.

Selon certains insiders et avec l’appréhension que l’on devine, des conclusions sont attendues pour le printemps 2021. Des voix plaideraient pour des Jeux réduits, d’autres réclameraient un vaccin contre le COVID19. En tout état de cause, il paraît évident qu’un nouveau report n’est tout simplement pas envisageable. Une annulation figure au nombre des scénari possibles.

En lisant le commentaire publié sur le site Francs Jeux, « …selon le Corriere dello Sport, la décision finale sur les Jeux de Tokyo 2020 pourrait intervenir nettement plus tôt que prévu. Le quotidien italien avance la date du mois d’octobre. Le CIO pourrait décider neuf mois avant l’événement de mettre un terme aux spéculations en annulant les Jeux de Tokyo. » En cause, bien évidemment le fameux virus et les coûts engendrés par le report en 2021.

Pas de plan B.

Il y également le propos tenus le 6 juin par Pierre-Olivier Beckers et rapporté par l’AFP. Ce  membre du CIO et président du Comité olympique belge tient un langage on ne peut plus clair : « Les Jeux de Tokyo auront lieu aux dates prévues, ou ils n’auront pas lieu du tout. Il est, en effet, inenvisageable de tenir à bout de bras un tel projet plus longtemps, avec des coûts colossaux et des milliers de personnes mobilisées. De plus, il est indispensable de reprendre le calendrier sportif normal, afin de permettre aux grands événements de retrouver leur place. »

A retenir également l’interview publiée dans le Financial Times du gouverneur de Tokyo, Madame Yuriko Koike. Pour elle, un report n’a pas sa raison d’être sans une période quarantaine, sans « contrat de voyage international ». Aujourd’hui, le Japon a fermé ses frontières à 111 pays pour cause de pandémie. Le Pays compte à ce jour plus de 17 100 cas confirmés et 916 personnes décédées. En avril, un porte-parole de Tokyo 2020 avait déclaré qu'il n'existait aucun « plan B", si les Jeux ne s’organisaient pas en 2021. Et à l’heure où ces lignes sont écrites, la majorité des sponsors japonais n’ont pas encore décidé de poursuivre leur collaboration avec les organisateurs.

A l’évidence, les derniers commentaires cueillis dans la presse spécialisée dépassent le stricte cadre des spéculations. Le Petit Reporter, quant à lui vous renvoie à son éditorial sur la faisabilité des JO d’hiver de Pékin 2022.

Un autre sujet d’inquiétudes là-aussi.

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Organisation - Events - Cities - Federations (sport)